Quand ses pas hésitants la portèrent jusque là....

Messages : 19 Date d'inscription : 03/01/2017

Elle secoua la tête à ses dires. Fallait pas lui dire n'importe quoi. Elle était naïve mais pas à ce point là. Elle ajouta:

Je suis aussi un soldat... mais je veille à ce que mes mains restent propres... Donc mauvaise excuse.

Une signe de tête et tirant derrière elle son étalon, elle suivit l'homme lugubre jusqu'à la demeure des Frost.

Dites, je fais quoi de mon cheval? je vais pas rentrer dans la maison avec tout de même? Il fait pas chaud et la route a été longue pour venir jusqu'ici. Puis-je vous le confier quand vos mains seront lavées?

Et d'attacher son cheval à la branche d'un arbre et d'entrer sans attendre de réponse dans la demeure. Elle n'avait qu'une hâte... quitter cet homme.

Messages : 84 Date d'inscription : 25/06/2015 Localisation : Près de sa louve.

Il regardait ses mains et eut un sourire à moitié sadique.

"Ce sont des mains de soldats, jeune fille."

Les ébènes rivés sur l'arrivante il opinait du chef.

"On m'a prévenu de votre arrivée... Veuillez me suivre."

Et de faire ouvrir les grilles du domaine et de l'accompagner jusqu'au Petit salon, pour y rencontrer le couple Frost.

Messages : 19 Date d'inscription : 03/01/2017

Le son retentit et se répercuta dans la poitrine de la jeune fille. Son coeur battait à tout rompre et ne fit qu’accélérer quand elle vit arriver un homme tout de noir vêtu se dirigeait vers elle. Son étalon était noir aussi mais il lui paraissait moins impressionnant.
Plus il s'approchait, plus Eléonore se rapprochait de son cheval et serrait ses rênes dans ses mains. Elle avait l'impression que son coeur allait exploser tellement il allait vite. Et puis... et puis... elle manqua de s'évanouir en voyant ses mains rouges. Elle ferma les yeux quelques instants pour se donner une contenance. Une profonde inspiration qui s'arrêta en entendant la voix lugubre de l'homme face à elle.
Cela faisait beaucoup pour la jeune fille. Pendant quelques instants, elle ne voulut plus que remonter sur le dos de Vermeil et partir au loin mais derrière cette grille l'attendait Rackam et sa femme. En aucun cas, elle ne voulait le décevoir. Elle resta silencieuse quelques instants et fixant un oiseau sur une branche, elle répondit:

Demat Mess.... Demat... Je... je crains que vous n'ayez oublié de vous laver les mains...

Elle avait preuve d'un grand courage en disant ces mots et étrangement, Eléonore se sentit amusée finalement de la situation cocasse dans laquelle elle se trouvait. Son tempérament breton et rebelle l'avait certainement aidé à y faire face. Elle continua en le regardant:

Je suis Eléonore de Naueriels et je crois que votre maître m'attend. Vous voulez bien allez lui dire que je suis ici?

Bah oui, elle était polie la jeunette. Ses membres commençaient à cesser de trembler et son coeur reprenait un rythme plus régulier.

Messages : 84 Date d'inscription : 25/06/2015 Localisation : Près de sa louve.

Il nettoyais les dernières traces de sang qui étaient visible. Dernières traces d'un entrainement qui avait légèrement dérapé.

Il entendit donc la cloche sonner et il se rendit vers la grille pour voir qui venait au domaine. L'ombre s'approcha et vit une jeune femme assez jeune pour être sa fille. Il plissa légèrement ses ébènes et inclina la tête de côté sans avoir remarqué encore que ses mains était pleine de sang encore.

"Bonjour, à qui ais je l'honneur?"

Messages : 19 Date d'inscription : 03/01/2017

Didiou, jamais elle ne pensait aller dans la famille Frost un jour. Ni même voir leur maison d'aussi près. Et pourtant....Elle avait été cherché Vermeil dans son box, s'était vêtue de sa tenue de cavalière
et au trot s'était dirigé jusque leur demeure. Et au détour d'un chemin, se dressa devant elle une grande grille fermée. Son stress dut se communiquer à son cheval car il se cabra manquant de la mettre par terre. Mais Eléonore devenait de jour en jour une bien meilleure cavalière et elle sut maîtriser son étalon

Tout doux Vermeil.... pardon.... je ne voulais pas te faire mal.... Mais tu vois même si je connais bien Rackam et sa femme, ça me fait drôle d'entrer chez eux.... C'est un peu stressant, tu trouves pas?

Tout en parlant, elle descendit du dos de sa monture et lui caressa affectueusement les naseaux pour l'apaiser.
Allez viens! on va pas nous manger et je demanderais pour toi une bonne ration d'avoine pour me faire pardonner.

Lentement et le coeur battant, licol en main, Eléonore arriva à la grille et tira la chaîne de la cloche.
Un grand Tintement se fit entendre et Eléonore sursauta. Serrée contre son cheval, elle attendit l'ouverture de la grille.

» Quand marraine sonne les cloches
» quand la folie se mêle de tout ...
» Quand la dame d'Artiges vient rendre visite à son frère de coeur
» Quand un faucon et sa crème avancent main dans la main